L'artiste fonctionnaire ne parle que d'argent en me regardant. Mon corps s'est vendu pour payer le papier et l'encre, les pinceaux et les crayons. Bonjour les corps sans âmes, les faux corporiseurs désincorporés pour le politiquement correct : pas de sexe, mais des cadavres, pas de chair mais des images. Et des images de rien. Surtout pas de corps : vivant, en interrelation. Pas d'images vivantes, juste des mots : argent, papiers, techniques... Corps vieilli et désargenté désabusé : bonjour. Comment tu vas ? Salut, moi. Et si on causait d'art, un peu ? Tu l'as où, ton trou ? Tant pis. Mon corps est sur la toile et se donne à qui veut. Mon corps est un espace vide de liberté sans esses puisqu'il en est. Mon corps est plein d'autorisations essées, le vide c'est la peur libre. Si tu veux, j'te dessine des cornes à mon con. Souillac, juillet 2006 *** Je suis un gant retourné, je suis un corps sans bord désenclavé sur l’infini. Un gant retourné donne à l’autre la possibilité d’être. Dans l’infini de la chute. Souillac, le 6 janvier 2007 |
(*) Xavier Lambert est enseignant en Arts Plastiques à l'Université Toulouse-le-Mirail (France).
Son oeuvre : http://cerap.univ-paris1.fr/cerap/LIGNES/CONTE/clonage/artistes/lambert/xavierlambert.html
"Le corps sans bords" : http://www.robertredeker.net/textesd_amis_xavierlambert,lecorps.htm
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